A quelques kilomètres au nord du centre ville de Kuala Lumpur, cœur financier de la Malaisie, se trouvent les « Batu Caves ». Un ensemble de grottes creusées dans d’impressionnantes falaises calcaires et représentant le plus grand sanctuaire hindou situé hors de l’Inde.
Pour atteindre ce lieu sacré, il vous faudra affronter un escalier de 272 marches, sous la surveillance d’une colonie de macaques qui semblent avoir totalement pris le contrôle des lieux…
A l’entrée, ce sont des centaines de pigeons qui vous accueillent pour commencer. Au pied de l’imposante statue de Murugan (42 mètres de haut, la plus haute du monde), une tenue décente est exigée. Si les 30 degrés et un taux d’humidité de plus de 80% vous ont coupé l’envie de porter un pantalon, vous trouverez facilement sur place un sarong qui fera l’affaire, en échange de 3 ringgits (70 centimes d’euro…). C’est parti.
Dès les premières marches, des primates vous barrent le chemin. Vous êtes chez eux, votre nourriture (et tout ce que vous avez sur vous) leur appartient désormais.
Ce sont des macaques crabiers ou macaques à longue queue, les mêmes que ceux qui habitent la Forêt Sacrée des Singes de Bali dont je vous ai déjà parlé. Et ils sont loin de ne manger que des crabes. Tout y passe pour ces omnivores opportunistes.
Si vous entamez la montée des marches avec quoi que ce soit qui se consomme sur vous, soyez certain d’arriver au sommet les poches vides.
On m’a toujours dit de ne pas sourire devant un singe, montrer les dents étant considéré comme une menace. Mission accomplie. Ça ne se voit pas mais j’étais très content d’être là.
Les grottes sont à couper le souffle. La plus grande est une véritable cathédrale, mesure plus de 100 mètres de haut et laisse passer les rayons du soleil. Prenez le temps d’une pause pour observer les rituels hindous qui se donnent dans le temple situé au fond de ce sanctuaire naturel.
Pour redescendre, même combat au milieu des singes, avec une vue dégagée sur la capitale du pays. Le point fort ce cet endroit, en dehors de l’aspect géologique et religieux, c’est ce sentiment de se retrouver pour une fois sous le contrôle de la faune locale. Ce n’est pas le touriste qui décide. Il se plie par obligation aux habitudes des primates qui ne semblent avoir peur de rien. La moindre résistance de votre part et ils vous montrent les dents en criant. En quelques secondes, la tension monte et les macaques voisins se rapprochent de vous en vous fixant du regard. Ici, fait assez rare, c’est l’humain qui se fait exploiter par l’animal. Comme si ces singes avaient décidé de venger le monde animal que l’Homme est capable de maltraiter.
Mon conseil donc pour éviter les conflits avec nos cousins primates, évitez les sacs à mains (confondus par les singes avec des sacs de nourriture), ne leur souriez pas (voir plus haut), n’essayez pas de les toucher ou de les photographier de trop près, et si vous avez de la nourriture sur vous, considérez qu’elle finira dans leur estomac. Jusqu’à la dernière miette.
Maintenant que vous avez toutes les astuces pour pouvoir passer un bon moment sur place, ne baissez pas votre garde pendant votre ascension. Et surtout, profitez des scènes qui s’offrent à vous grâce aux gens qui n’ont pas lu cet article et qui font parfois n’importe quoi. Vous entendrez des femmes crier désespérément pour leurs lunettes de soleil, verrez des enfants s’encourir, des hommes essayer de garder leur fierté face au singe qui vient de prendre possession de leur paquet de Pringles, et qui les déguste nonchalamment sous leurs yeux impuissants. Tout arrive aux Batu Caves…
Have fun!
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Un commentaire sur « Le Gang de Macaques des Batu Caves, quand l’animal exploite le touriste. »